lundi 9 mai 2011

Le Petit Manuel des règles pour être Rock'N'Roll sans forcément en écouter.

Le phénomène ne vous aura sûrement pas échappé : Alors que l'attitude et le style Rock'N'Roll étaient, jadis, réservés à toute une communauté de marginaux, musiciens et autres hors-la-loi bikers, voici qu'aujourd'hui ils sont à la portée de tout un chacun, même de ceux dont la vie est à l'opposé parfait de la philosophie Rock'N'Roll et dont les poils se hérissent dès qu'ils entendent le son d'une guitare saturée.

On peut même à présent affirmer qu'être Rock'N'Roll, c'est résolument fashion : Et vas-y que je porte un blouson et des mitaines en cuir, et vas-y que je mets des têtes de mort partout (t-shirt, badges, bagues, tatouages...), vas-y que je m'affiche avec un t-shirt siglé Nirvana ou Motörhead (alors que je n'ai pas la moindre idée de qui ils sont ni de ce qu'ils ont fait) et un jean déchiré, la dernière mouvance fashion étant d'avoir piqué aux punks et autres rockeurs leur paire de grôles de prédilection, la Doc Martens, alors que le mot d'ordre dans la cours d'école, il y a à peine dix ou quinze ans, était de tabasser tous ceux qui en portaient... Quel merveilleux retournement de veste, euh pardon, de situation.

C'est ainsi que depuis un petit plus de cinq ans, l'on voit se démocratiser l'attitude et le style Rock'N'Roll au sein de toutes les communautés et de toutes les classes de la société : On se souvient encore de ses rappeurs d'ATL qui en 2006 scandaient tel un letmotiv pour les dix prochaines années à venir "Party like a Rock Star", et il n'est plus étonnant aujourd'hui de croiser sur son chemin une petite de 14 ans le crâne à moitié rasé, le jean troué, la doc Martens au pied sans pour autant qu'elle ait jamais écouté quoique ce soit qui pusse ressembler de près ou de loin à du Punk, ni une bourgeoise élevée au grain bio dans le 16e affublée de ses mitaines en cuir fashion lors d'une soirée au Baron.

Ce n'est pas que je cautionne le fait de se donner l'air Rock'N'Roll alors qu'on en a ni la philosophie, ni la culture musicale mais, puisque je suis parfaitement impuissante face à ce phénomène, autant que je vous conseille les règles et usages, les us et coutumes de ce peuple barbare que nous sommes, nous, les rockeurs, les métalleux, les punks, les gothiques, les hardcoreux et autres chevelus sauvages puant la Heineken.

De ce fait, je vous présente :


LE PETIT MANUEL DES REGLES POUR ÊTRE ROCK'N'ROLL SANS FORCEMENT EN ECOUTER.




#That'sRock'N'Roll : De se réveiller tous les jours à 15h du matin. Un vrai Rockeur a passé sa nuit à picoler, à un concert ou dans un bar, finissant sa nuit ivre mort dans les bras d'une meuf ou en cellule de dégrisement après avoir été arrêté pour outrage à un agent. Se lever plus tôt serait inespéré, et totalement surfait. [cf toutes les Rock Stars, les chômeurs métalleux, les bikers piliers de bar]


#That'sRock'N'Roll Justement, de se faire arrêter sur la voie publique pour outrage aux bonnes moeurs ou à un agent, en gros, pour avoir montré votre pénis en pleine rue tout en vociférant des insultes qui feraient rougir Marilyn Manson himself à l'encontre d'un flic, ou se taper une pute à l'arrière de votre Renault 21, vitres ouvertes, cela va de soi. [cf Jim Morrison, Hugh Grant, etc..]


#That'sRock'N'Roll De boire de l'alcool chaque jour et d'être ivre à partir de 16h du matin (alors que vous vous êtes levé à 15h, voir le 1er commandement du #That'sRock'N'Roll), de montrer son zizi à 19h (voir commandement N°2), de vomir à 21h, et de finir par un coma éthylique Dieu seul sait où. (cf Serge Gainsbourg)


#That'sRock'N'Roll De ne jamais se souvenir de ce qu'on a fait la veille, parce qu'on a suivi le commandement précédent. (cf Jacques Chirac, Annie Girardot)


#That'sRock'N'Roll De boire de la Heineken dans une bouteille, dans la rue, en pleine journée. Attention, à ne pas confondre avec l'attitude "Antillais de Châtelet". Il est de bon ton également, dans ces cas-là, de réciter l'alphabet en rotant, ou de faire un concours avec son pote de celui qui boira les 33cl le plus rapidement. (cf Cameron Diaz)


#That'sRock'N'Roll De reprendre ABSOLUMENT chaque scène de Wayne's World, mais particulièrement la scène du "headbanging" en voiture sur du Queen (lexique : headbang : façon qu'ont les chevelus de bouger la tête en rythme sur de la musique en faisant virevolter leurs crinières de part et d'autre de leurs corps), et, de manière générale, de Headbanguer dès qu'on entend de la musique dite de "sauvages". (cf tous les hard-rockeurs des années 80)


#That'sRock'N'Roll De porter une minerve parce qu'on a trop headbangué la veille (voir commandement précédent)


#That'sRock'N'Roll D'être dépendant à une quelconque drogue (tabac, marijuana, alcool, cocaine, héroïne, LSD, crack, sexe, ou tous en même temps). (cf tout Hollywood + tous les musiciens que la Terre ait portés + tous les Chamans et autres prêtres mystiques)


#That'sRock'N'Roll De faire une cure de désintox' à un moment dans sa vie, parce qu'on est dépendant à la drogue, à l'alcool, au sexe, ou au trois réunis. (cf tout Hollywood + tous les musiciens depuis que la Musique est née)


#That'sRock'N'Roll De se taper une meuf tellement bonne que la dénomination "avion de chasse" n'est pas assez gratifiante pour elle, sous prétexte qu'on est musicien (ou manager de musicien, ou même roadie de musicien, au pire), alors qu'on est le fils spirituel de Sim et de Booder qui se seraient accouplés un soir d'été. (cf Marilyn Manson, Nikki Sixx et la moitié de la scène Rock)


#That'sRock'N'Roll Pour un homme, de s'être tapé plus de mille femmes (et hommes, mais ça ne se fait pas de les compter dans le palmarès). Pour une femme, plus de mille hommes (et femmes, et il est de bon aloi de les compter).


#That'sRock'N'Roll De casser une bouteille sur la tête de quelqu'un lorsqu'on est totalement ivre, ou d'insulter le premier venu comme s'il venait de tuer notre Môman (cf Janis Joplin, ou moi-même)


#That'sRock'N'Roll De mourir à 27 ans, en pleine gloire, d'une overdose (cf Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison) ou d'un suicide (cf Kurt Cobain). Si on a raté le coche, on peut repasser l'épreuve à 33 ans et mourir noyé (cf Jeff Buckley) ou, moins commun mais totalement certifié Rock'N'Roll, crucifié (cf Jésus de Nazareth). Si vous avez dépassé ce cap, il ne vous reste plus qu'à mourir, obèse, en costume blanc kitch pailleté, façon Elvis Presley.


#That'sRock'N'Roll De péter, roter, parler fort et comme un charretier, et faire les cornes sataniques avec ses doigts à n'importe quel moment de la journée (pour saluer un pote, à l'entente d'un morceau de Corbier, au rayon surgelé d'Intermarché...) (cf Tous mes potes d'enfance)


#That'sRock'N'Roll De finir à l'hosto pour avoir sauté du 3e étage sans parachute (cf Jarvis Cocker de Pulp), d'avoir dansé dans un pogo ou dans un pit, d'être tombé de sa batterie (cf. John Bonham, Led Zeppelin)


#That'sRock'N'Roll De devenir une légende immortelle alors qu'on est déjà morts.


Voilà les quelques humbles conseils que je puisse vous donner afin que vous soyez Rock'N'Roll sans que vous en écoutiez, mes amis ! L'ultime de cette longue liste, le voici :


NE PRETENDEZ PAS, SOYEZ ! ;-)



Signé Loreleï Jade, certifée Rock'N'Roll depuis 1984.


samedi 7 mai 2011

"J'ai peur" - Article paru dans Rolling Stone France N°6 - Mars 2003

ARTICLE PARU DANS LE MAGAZINE ROLLING STONE DE MARS 2003 / "HUMEUR" CONCERNANT LE COMMENCEMENT IMMINENT DE LA GUERRE EN IRAK


(Contexte de l'article : mars 2003. Après deux ans passés à décimer la population afghane, le gouvernement Bush s'apprête à entrer en terre irakienne et à y déclarer une guerre qui perdure (le retrait des troupes est une chose que Bush semble avoir du mal à assimiler...) de manière patente (mais que l'on montre plus ou moins selon que Jean-Pierre [Pernaud] ait réalisé un reportage sur la fameuse tourte de blettes de mamie Broissard ou que le sujet nous touche plus directement [la hausse du prix de l'essence, ça forcément, ça nous parle plus qu'une nation disloquée...], après avoir lancé un (faux) ultimatum à Hussein et ses fils (dont ils savaient tous pertinemment qu'il n'aurait aucune portée sur ses derniers... C'était donc là encore une "bonne "excuse -comme l'ont été les attentats du 11 septembre pour se permettre de faire ce qu'ils voulaient faire en Afghanistan...- envers le reste de la population mondiale pour pénétrer le territoire irakien). Nous n'en avions pas encore fini de ces "cieux étoilés" par des bombes en Afghanistan que nous nous apprêtions à devoir observer, en se sentant si impuissants, ceux irakiens que la nation à la bannière étoilée allait à présent occuper de ses missiles...)


"J'ai peur."


Ce matin, orée du jour mâtinée de rosée, est l'un de ceux où, les yeux encore embués de rêves, les pensées ne sont que questions et la peur en nos coeurs est légion ; plus que de se demander de quoi demain sera fait, craignant la primeur d'une ride marquant, plus que mon visage, le passage immuable du temps, ce matin, j'ai peur du jour présent.


Je crains ce monde dont on a bâti les fondations dans la putrescence de nos échecs et l'imbécile vanité par laquelle on s'en targue, encore ; je crains la cessité dont nos coeurs et nos yeux sont affublés, nous tenant imperméables à la nécessité de la tolérance envers la différence ; j'ai peur de ces "moi", "surmoi" et"ça" qui sont en deçà du plus bas des paliers dantesques des Enfers. Ô combien j'ai peur, en cette heure, de cet amalgame pernicieux que beaucoup trop fait en son esprit, ne différenciant pas celui qui a la foi de celui qui tend son arme telle une croix ; j'ai peur de ces âmes (déchues ?) qui ont fait du Croissant le symbole de tous leurs maux et de la bannière étoilée celui d'un ciel plus bleu, plus beau. Je crains cet "à qui de droit" que cette "puissance" déploie, fausse excuse vermineuse, qui s'octroie le droit de décimer un peuple, marquant d'un trait de sang un point précis d'une carte d'atlas, prétextant l'asservissement, se croyant sous l'égide de ce qui ne pourrait être en fait qu'une simple idole d'albâtre flanquée au fin-fond d'un cloître. J'ai peur de ce que les médias génèrent comme inepsies, de ce tube cathodique qui nous a soumis. Plus que tout ce matin, j'ai peur de notre irascibilité envers ce qu'on craint et ce qu'on ne comprend pas.


Et si alors la bêtise, aujourd'hui aux yeux de tous se résume à mes mots (maux), je veux bien être nommée la plus grande des sottes que d'être de ceux qui sonneront le glas ; si mes convictions ne sont que chimères, je me battrai donc contre des moulins à vent, je les préfère à celles dont les ombres sont une sanguinaire bombe à retardement.


Ce matin, terminus de ces cieux illuminés d'étoiles, alors qu'un nouveau jour se dévoile, j'ai peur ; de vous, de moi, de nous. C'en devient viscéral, je ne supporte plus nos vices et nos râles. Ce matin, je nous crains autant que je nous plains.



Loreleï Jade pour Rolling Stone N°6 (Mars 2003).

mardi 22 février 2011

LES B.T DE LORELEÏ : THEORIE N°4 : POURQUOI SOPRANO CHIALE-T-IL DE LA SORTE DES LORS QU’IL SE RETROUVE DERRIERE UN MICRO ?

Loreleï trouve toujours une bonne explication à tout, même aux questions les plus énigmatiques que l’homme peut bien se poser !


Aujourd’hui la question est :

Fichtre ! Pour quelle satanée raison Soprano chiale-t-il de la sorte dès lors qu’il se retrouve derrière un micro, comme s’il venait tout juste de perdre son chat qui se serait fait écraser par le camion des éboueurs de la ville de Marseille, exceptionnellement en activité ce jour-là ?




Loreleï vous répond !


Que les amis proches du félin de notre MC Geignard de poche se rassurent : Félix se porte à merveille, et n’a aucunement perdu l’une de ses neuf vies sous les roues d’un camion-poubelle. Comment l’aurait-il pu, d’ailleurs ? Il est de notoriété publique que l’activité des éboueurs marseillais est inversement proportionnelle à la fréquence des fausses notes dans une chanson de
Kenza Farah, et que leur existence est une légende montée de toute pièce en terre phocéenne au même titre que l’est celle qui veut nous faire croire qu’Alibi Montana est animé d’un quelconque talent musical.



Ce n’est donc pas Félix qui est à l’origine des pleurnichements incessants et totalement insupportables de notre cher petit Soprano. Mais alors, comme le chantait si bien Sylvie Vartan, « Qu’est-ce qui fait pleurer le petit homme et fait fleurir les lilas ? ». En tous cas ce n’est pas son chat.



Envers tous les défenseurs et autres amoureux des animaux, tels que la SPA, cette vieille peau fasciste de Bardot ou encore David Guetta (qui s’est tout de même marié à un ornithorynque grillé aux UV), et à l’égard de toi, qui lis ces lignes et qui ne comprends toujours pas pourquoi cet homme chiale à longueur de journées comme s’il avait subi trois apartheids, cinq fausses-couches et une journée de Soldes en tant que vendeur au H&M des Champs-Elysées, je vais aujourd’hui lever le voile (aucune offense n’est accordée aux femmes musulmanes revêtant le niqab au sein de cette phrase, veuillez le noter [CQFD]) sur l’un des mystères les plus incroyables de notre génération.



Fans de Soprano et autres déficients auditifs, vous me voyez navrée de vous annoncer cette terrible nouvelle : Votre artiste préféré (really ?), de son vrai nom Saïd M’Roumbaba (really ? [bis] Mais qui invente les noms de famille aux Comores que je le dénonce aux autorités chargées du Droit à l’intégrité nominale, s’il vous plaît ?) est atteint d’un mal incurable, une vile maladie orpheline qui le lèse et le pèse depuis sa plus tendre enfance : Cette atroce pathologie porte le nom de « nanisme lacrymogène ».



Explications : Le nanisme lacrymogène est une tare congénitale qui se développe entre la naissance et la puberté du sujet atteint, et dont les symptômes se traduisent non seulement par un ralentissement conséquent de la croissance, mais également par un débit lacrymal émotionnel qui dépasse l’entendement (nous parlons ici d’un volume égalant les 10m3/an). Une affection d’une rare cruauté puisqu’en plus de vous faire ressembler à Passe-partout quand il essaie de chanter du Johnny Halliday, elle vous fait passer pour la pire des chochottes tafioles pleurnichardes de tout le quartier.



Les parents de Sopra’ M’Baba, soucieux de l’avenir de leur bambin (et n’ayant pas les moyens de dépenser un salaire entier par mois en simple mouchoirs Kleenex®Triple épaisseur parfumés à la chlorophylle), eurent tôt fait de consulter les plus grands spécialistes que la terre phocéenne eût portés. Au terme de pléthore d’années de recherches, de pèlerinages à Notre-Dame de La Garde et de kilomètres de mouchoirs usagés, la famille M’Roumbaba trouva enfin ce Docteur bienfaiteur qui ramena l’espoir au sein de leurs cœurs comme d’autres amènent une bouteille de vin lorsqu’ils sont invités par des amis à diner.


Ce fameux Dr Adjoussou Cissé, seul médecin spécialisé en nanisme lacrymogène en France (dont il avait fait sa discipline première depuis qu’il en avait étudié à l’Université, totalement fasciné, le cas le plus connu atteint de cette affection : Edith Piaf), trouva très rapidement les dosages exacts du traitement que son patient devrait prendre, du reste à vie, afin de soulager ses souffrances chroniques dues à sa maladie ; et le petit Saïd pu ENFIN prétendre à une existence, si ce n’est normale, beaucoup plus clémente avec lui.



Ce temps béni où Soprano pu jouir de la vie sans restriction, comme de jouer au football avec ses amis sans forcément faire office de ballon, ou de regarder « Bambi » sans menacer de se jeter du 13e étage quand les méchants chasseurs tuent la môman du gentil faon, ce temps béni disais-je, ne dura malheureusement pas indéfiniment. En effet, comme dans toute tragédie digne de Racine, il y a toujours un moment donné où le drame pointe le bout de son nez, et dans cette histoire ici contée, il le fit précisément le jour où, de l’Olympique Marseillais, Didier Drogba s’en alla.



Le Docteur Adjoussou Cissé n’avait pas pour marotte qu’une maladie rare ou une chanteuse française naine qui ne faisait que se lamenter, il était avant tout le plus grand fan de l’Olympique Marseillais, et bien plus encore passionné par l’un de ses joueurs, compatriote ivoirien qui plus est, les plus doués : Didier Drogba. Aussi, le départ de ce dernier de l’équipe qui faisait tant vibrer le cœur du Dr Cissé sonna pour lui le glas (et l’arrivée de son petit cousin éloigné, Djibril Cissé, au sein de ce même club deux saisons plus tard finit de l’achever : En effet le Docteur ne pardonna jamais qu’un membre de sa propre famille, aussi éloigné fusse-t-il, bafoue l’honneur des Cissé en déambulant délibérément avec une bande d’arrêt d’urgence décolorée sur le sommet du crâne) et, totalement dévasté par la douleur, il rentra manu-militari à Abidjan, et sombra dans la Sapologie.



Le petit Soprano se retrouva bien vite à cours de traitement. Et les symptômes de sa maladie revinrent peu à peu, d'autant plus qu'ils s'accentuaient dès lors qu'il se retrouvait derrière un micro (un partisan de Freud affirma un jour que la forme du micro rappelait à Soprano le hochet qu'il tenait lorsque la maladie survint [CQFD]). Anecdote somme toute gênante puisque le héros de cette aventure avait entre-temps décidé de devenir chanteur. Alors qu’il brillait par tant de pugnacité acerbe au sein du groupe de rap auquel il appartenait, les Psy’4 De La Rime, durant la prise de ses médicaments (en atteste le titre « Au taquet »), l’arrêt brutal de ses piqûres quotidiennes engendra des catastrophes auditives au taux larmoyant-gémissant sans précédent, ou comment résumer les 90% inaudibles d’ « Enfants de La Lune » assez sommairement.



Plusieurs médecins tentèrent de succéder au Dr Cissé et de prendre le relais. Mais aucun ne décela le dosage médicamenteux parfait, rendant tour à tour notre petit Sopra’ totalement hystérique et dégénéré (le clip de « Halla, Halla » en est la parfaite représentation, on y voit notre pleureur marseillais, incontrôlable, saccager sans vergogne la Mecque footballistique qu’est le Vélodrome, et il se murmure même qu’il aurait entièrement détruit la réserve de Vodka de Mamadou Niang cachée sous la pelouse, incident dont l’attaquant sénégalais mis jusqu’en 2009 pour réellement s’en remettre..), tantôt insupportablement dépressif à tendance hautement suicidaire (« Moi j’ai pas », pour ne citer que ce titre parmi les 3 582 autres du même acabit).



La légende ne dit pas si le Docteur Adjoussou Cissé exprime un quelconque remord envers ce qu’il a fait à l’égard de nos pauvres oreilles malmenées et du rap français, entre un achat de veste en peau de crocodile rose et une soirée Coupé-Décalé.



Mais ce que je peux vous assurer, et c’est ce qu’il faut retenir de cette mésaventure, c’est que si le Docteur Adjoussou Cissé avait été polonais, il n’aurait pas jeté son dévolu patriote fanatique sur Didier Drogba et n’aurait donc pas fait une crise existentielle lorsque celui-ci quitta les couleurs de l’Olympique Marseillais, il nous aurait de ce fait épargné cette ignoble torture soi-disant « musicale » que Soprano nous inflige depuis qu’il n’est plus sous traitement et Edith Piaf aurait été et surtout serait restée la seule naine capable de chialer sans discontinuité sur 40 albums solos.


NOUS NE VOYONS PAS D’AUTRES EXPLICATIONS !